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La
SAGESSE et/ou FOLIE
des
FOULES
Par nicky case • Traduit par @clemkeirua • original en anglais
chargement... C'est parti !


Sir Isaac Newton était plutôt sûr d'être un
malin. Après tout, après l'invention du calcul différentiel
et de la théorie de la gravité, il devrait être assez intelligent pour
des investissements financiers, non ? Hé bien, pour faire court, il a
perdu $4,600,000 (en dollars d'aujourd'hui) dans la folie spéculative
nationale appellée la Bulle de la Mer du Sud de 1720.

Comme il l'a dit ensuite: “Je peux calculer le mouvement des
corps célestes, mais pas la folie du peuple.”
ouais, dommage
Bien sûr, ce n'est pas la seule
fois où les marchés, institutions, ou
des démocraties se sont détraquées — la folie des
foules. Et pourtant, au moment où on perd foi en l'humanité,
on trouve des gens qui s'organisent pour se porter secours
lors des ouragans, des communautés qui trouvent des solutions,
des gens qui combattent pour un monde meilleur — la sagesse des foules !
Pourquoi certaines foules sont folles, d'autres sages ? Aucune théorie
ne peut tout expliquer, mais je pense qu'un nouveau champ d'étude
la science des réseaux, peut nous guider ! Son idée centrale:
pour comprendre les foules, il ne faut pas regarder les
individus, mais... ...leurs liens.
Dessinons un réseau ! Chaque lien represente une amitié entre deux personnes : dessine pour connecter coupe pour    déconnecter quand vous avez fini de gribouiller et jouer, on continue
Les liens sociaux ne servent juste à faire de jolies images. Les gens se tournent vers leurs liens sociaux pour comprendre leurs mondes. Par exemple, les gens regardent leurs pairs pour savoir quel % de leurs amis (sans se compter eux) sont, disons, de gros buveurs. Dessinez/effacez des liens, et regardez ce qui arrive !
cool, j'ai compris Cependant, les réseaus peuvent tromper les gens. Comme la Terre peut sembler plate car on est dessus, des gens peuvent se faire une image fausse de la société car ils en font partie.
Notes optionnelles bonus ! ↑
↓ liens et références

Par exemple, une étude de 1991 a montré que “presque tous les étudiants d'[université] ont rapporté que leurs amis buvaient plus qu'eux” Mais cela parait impossible ! Comment cela se peut-il ? Hé bien, vous allez inventer la réponse vous même, en dessinant un réseau. Il est temps de... TROMPER TOUT LE MONDE
PUZZLE TIME!
Fais croire à tout le monde que la majorité de leurs amis (seuil à 50%) sont de gros buveurs (même s'il y a deux fois moins de gros buveurs !)
VICTIMES: parmi 9 personnes Félicitations ! Vous avez fait croire chez un groupe d'étudiants à la prévalence d'une norme sociale incroyablement malsaine ! Bien joué ! ...euh. merci ? Ce que vous venait de créer s'appelle l'Illusion de la majorité, qui explique également pourquoi les gens pensent que leurs idées politique fait consensus, ou pourquoi l'extrémisme semble plus courant qu'il ne l'est. Folie. Mais les gens n'observent pas simplement passivement les idées et comportements des autres: ils les copient activement. Nous allons donc maintenant regarder ce qu'on appelle... les “Contagions!”
Oublions un moment cette histoire de "seuil". Dessous: nous avons une personne avec une information. Une fausse info, une "fake news" comme on dit. Et tous les jours, cette personne répand la rumeur, comme un virus, à ses amis. Qui la répandent à leur tour à leurs amis. Et ainsi de suite.
Démarrez la simulation!
(p.s: pas de dessin quand la simulation tourne)
Note: malgré le nom négatif, les "contagions" peuvent être bonnes ou mauvaises (ou neutres, ou ambigues). Il y a une grande preuve statistique que fumer, la santé, la joie, les motifs de vote, et les niveaux de coopération sont tous "contagieux" -- et même des preuves que les suicides et les fusillades en sont également. c'est déprimant
En effet. Mais bon, PUZZLE TIME!
Dessine un réseau & lance la simulation, afin que tout le monde soit infecté par la "contagion".
(nouvelle règle: vous ne pouvez pas couper les liens épais)
fan-tas-tique !
Cette folie qui se répand s'appelle une "cascade d'information". Mr. Newton s'est pris dans une telle cascade en 1720. Les institutions financières mondiales se sont pris dans une telle cascade en 2008.

Cependant: cette simulation est fausse. La plupart des idées ne se répandent pas comme des virus. Pour beaucoup de croyances et de comportement, il faut être exposé à la contagion plus d'une fois pour être "infecté". Donc, les chercheurs en réseaux ont trouvé une meilleure nouvelle manière de décrire comment les idées et comportement se répandent, ils l'appellent... “Les contagions complexes!”
Reprenons les "seuils" et l'exemple des gros buveurs ! Quand vous y avez joué la première fois, les gens ne changeaient pas leur comportement.

Maintenant, simulons ce qui arrive quand les gens commencent à boire quand plus de 50% de leurs amis boivent ! Avant de démarrer, essayez de deviner ce qui devrait arriver.

Maintenant, démarrez la simulation, et regardez ce qui arrive vraiment !
Contrairement à la précédente contagion des fausses rumeurs , cette contagion n'atteint pas tout le monde ! Les premières personnes ont été "infectées", car bien qu'elles n'aient été qu'à un gros buveur, celui-ci représente 50% de leurs amis (oui, ils sont solitaires). Par contre, la personne à la fin de la chaîne n'a pas été "infectée", car bien qu'elle ait été exposée à un ami gros buveur, il y a moins de 50% de gros buveurs parmi ses amis.
Ce % relatif d'amis "infectés" est important. C'est la différence entre la théorie des contagions complexes, et notre théorie naïve des contagions simples qui se répandent comme des virus. (on peut dire que les "contagions simples" sont juste des contagions avec un seuil à 0%)
Cependant, les contagions ne sont pas nécessairement mauvaises — assez de folie des foules, pourquoi pas... ...la sagesse des foules ?
Ici, nous avons un volontaire pour... je ne sais pas, sauver des gens lors d'un ouragan, offrir des cours à des élèves en difficulté du quartier, ou quelques chose de cool de ce genre. L'idée, c'est que c'est une "bonne" contagion complexe. Cette fois-ci, cependant, disons que le seuil est seulement de 25% — Les gens veulent se porter volontaires, mais seulement si 25% ou plus de leurs amis le font égalemetn. Hé, la bonne volonté a besoin d'un peu d'encouragment social. Hey, goodwill needs a bit of social encouragement.

← "Infectez" tout le monde avec des bonnes vibrations !
NOTE: faire du bénévolat est seulement une des nombreuses contagions complexes ! Il y a également: les résultats de vote, les habitudes de vie, défier ses croyances, prendre le temps de comprendre un problème profondément — tout ce qui a besoin de plus qu'une "exposition". Les contagions complexes ne sont pas nécessairement sages, mais être sage est une contagion complexe.
(Du coup, que serait une contagion simple dans la vie réelle ? Souvent des anecdotes, comme, "l'oppossum a 13 mamelles") Pour vraiment montrer la puissance et l'étrangeté des contagions complexes, revisitons... ...un puzzle précédent
Vous vous en souvenez ? Cette fois-ci, avec une contagion complexe, ce sera un peu plus dur...
Essayez d'"infecter" tout le monde de sagesse complexe !
(Appuyez sur 'Démarrer' et essayez autant de solutions que vous voulez) BON SANG
Bon, vous vous dites peut-être qu'il suffit d'ajouter des liens pour répandre une contagion, "complexe" ou "simple", bonne ou mauvaise, sage ou folle. Mais en est-il ainsi ? Hé bien, revisitons... ...un autre puzzle précédent
Si vous appuyez sur "Démarrer", la contagion complexe va toucher tout le monde. Pas de surprise. Cette fois-ci, faisons le contraire de tout ce que nous avons fait avant: dessine un réseau qui empêche la contagion d'atteindre tout le monde !
Tu vois ? Bien que plus de liens va toujours aider à répandre des idées simples, plus de liens peut gêner le développement d'idées complexes ! (ça fait se poser des questions au sujet d'Internet, hein ?) Et ce n'est pas jsute un problème théorique. Cela peut être une question de vie... ...ou de mort.
Les gens à la NASA sont intelligents. Je veux dire, ils ont utilisé les théories de Newton pour nous envoyer sur la Lune. Pourtant, en 1986, malgré les avertissements des ingénieurs, ils ont lancé Challenger, qui a explosé et tué 7 personnes. La raison: il faisait trop froid ce jour là.
En fait, les managers ont ignoré les avertissements des ingénieurs. Pourquoi ? à cause de l'effet de groupe. Quand un groupe est trop uni (cela tend à être le cas au sommet des institutions), il résiste aux idées complexes qui mettent en péril leurs croyances ou leur égo.
C'est comme ça que les institutions tombent dans la folie des foules. Mais comment en "concevoir" qui exploitent la sagesse des foules ? En deux mots: liens & ponts
← Pas assez des liens, et une idée ne peut pas se répandre.
Trop de liens, et on a l'effet de groupe.
Dessine un groupe idéal: suffisamment connecté pour répandre une idée complexe !
Facile ! Le nombre de liens dans un groupe est appelé le capital social de relations. Qu'en est-il des liens... ...entre groupes ? Comme vous l'avez peut-être deviné, le nombre de liens entre les groupes s'appelle le capital social de ponts. C'est important, car cela aide les groupes à sortir de leur caisse de raisonnance !
Construis un pont, pour "infecter" tout le monde de sagesse complexe:
Comme pour les liens, il faut aussi trouver un équilibre pour les ponts. (challenge bonus: essayer de dessiner un pont si épais que la contagion complexe ne peut me traverser !) Maintenant qu'on sait "concevoir" des liens dans et entre les groupes, faisons... ...LES DEUX à la fois ! PUZZLE FINAL !
Dessine des liens dans les groupes (liens) et entre les groupes (ponts) pour répandre la sagesse à la foule entière :
Félicitation, vous venez de dessiner un type très particulier de réseau ! Les réseaux avec le bon mélange de liens et de ponts sont très importants, on les appelle les... “réseaux petits mondes”
"Unité sans uniformité". "Diversité sans division". "E Pluribus Unum: de plusieurs, un".
Peu importe comment c'est dit, les gens à travers les époques et les cultures arrivent souvent à la même sagesse : une société saine a besoin d'un bon équilibre de liens dans les groupes et de ponts entre les groupes. C'est à dire:
Pas ceci...
(car les idées ne peuvent pas se répandre)
ni ceci...
(car on a l'effet de groupe)
...mais CELA: Les scientifiques des réseaux ont maintenant une définition mathématique pour cette sagesse ancienne : le réseau petit monde. Ce mélange optimal entre liens et ponts décrit comment nos neurones sont connectés, encouragent la créativité collective et la résolution de problèmes, et ont même aidé une fois le président américain John F. Kennedy à (presque) éviter la guerre nucléaire ! Donc, ouais, les petits mondes ont de l'importance. ok, récapitulons...
(pst... vous voulez connaître un secret ?) Contagion: simple complexe Couleur de contagion : Choisis un outil... Dessine un réseau Ajoute quelqu'un Ajoute un "Infecté" Déplace quelqu'un Supprime quelqu'un TOUT EFFACER (...ou, utilise les raccourcis clavier !) [1]: Ajoute quelqu'un     [2]: Ajoute un "Infecté"
[Space]: Déplace     [Backspace]: Supprime
EN CONCLUSION: tout est question de...
Contagions & Connections
Contagions: Comme les neurones et les signaux dans le cerveau, les gens transmettent des croyances & des comportements dans la société. On influence nos amis, les amis de nos amis, et même les amis des amis de nos amis ! (“sois le changement que tu veux voir dans le monde” etc etc)...
Connections: Pas assez de liens et les idées complexes ne peuvent se répandre. Trop de liens et les idées complexes sont écrasées par l'effet de groupe. L'astuce, c'est de construire un petit réseau monde, le mélange optimal de liens et de ponts: e pluribus unum.
(tu veux faire ta propre simulation ? teste le monde Sandbox, en cliquant sur le bouton (★) dessous !)
Qu'en est-il de la question du tout début : Pourquoi certains foules deviennent...
...sages et/ou folles ?
De Newton à la NASA à la
science des réseaux, on a dit beaucoup
aujourd'hui. En résumé, la folie des foules
n'est pas nécessairement due à des individus, mais à
comment on est piégé dans la toile collante d'un réseau.
Mais on doit PAS négliger sa responsabilité personnelle,
car nous sommes aussi acteurs de cette toile.
Donc, pour améliorer vos contagions : soyez sceptique des idées qui vous flattent, prenez le temps de comprendre les idées complexes.
Et, pour améliorer vos connections: créez des liens avec des gens aux idées proches, mais aussi au dela des fossés culturels et politiques.
On peut tisser une toile sage. C'est plus dur que
gribouiller des lignes sur un écran... ...mais ça vaut vraiment le coup.
“Les grands triomphes et tragédies de l'histoire sont causés, non par des gens fondamentallement bon ou mauvais, mais par des gens qui sont fondamentallement des gens"
~ Neil Gaiman & Terry Pratchett
<3
créé par
NICKY CASE
jouer à mes autres trucs

beaucoup d'amours et de remerciements à
MES SUPPORTERS PATREON
voir les noms & dessins des supporters · voir les testeurs
Aidez moi à faire plus de choses comme ça <3

♫ musique "Friends 2018" & "Friends 2068" par Komiku
</> Crowds est complètement open source

VICTOIRE Démarrer la simulation Réessayer Traductions par les fans : Quoi, il n'y a pas de traductions par les fans!? (ajoutez la votre !)

A quick response to James Surowiecki's The Wisdom of Crowds

First off, I'm not dissing this book. It's a good book, and Surowiecki was trying to tackle the same question I am: “why do some crowds turn to madness, or wisdom?”

Surowiecki's answer: crowds make good decisions when everybody is as independent as possible. He gives the story of a county fair, where the townsfolk were invited to guess the weight of an ox. Surprisingly, the average of all their guesses was better than any one guess. But, here's the rub: the people have to guess independently of each other. Otherwise, they'd be influenced by earlier incorrect guesses, and the average answer would be highly skewed.

But... I don't think "make everyone as independent as possible" is the full answer. Even geniuses, who we mischaracterize as the most independent thinkers, are deeply influenced by others. As Sir Isaac Newton said, “If I have seen further, it is by standing on the sholders of Giants.”

So, which idea is correct? Does wisdom come from thinking for yourself, or thinking with others? The answer is: "yes".

So that's what I'll try to explain in this explorable explanation: how to get that sweet spot between independence and interdependence — that is, how to get a wise crowd.

What other kinds of connections are there?

For the sake of simplicity, my simulations pretend that people can only be connected through friendships, and that all friendships are equal. But network scientists do consider other ways we can be connected, such as:

Directional connections. Alice is the boss of Bob, but Bob is not the boss of Alice. Carol is the parent of Dave, but Dave is not the parent of Carol. "Boss" & "parent" are directional relationships: the relationship only goes one way. In contrast, "friends" is a bidirectional relationship: the relationship goes both ways. (well, hopefully)

Weighted connections. Elinor and Frankie are mere acquaintances. George and Harry are Best Friends Forever. Even though there's a "friendship" connection in both cases, the second one is stronger. We say that these two connections have different "weights".

Just remember: all these simulations are wrong. The same way any map is "wrong". You see the map on the left? Buildings aren't gray featureless blocks! Words don't float above the city! However, maps are useful not despite being simplified, but because they're simplified. Same goes for simulations, or any scientific theory. Of course they're "wrong" — that's what makes them useful.

What other kinds of contagions are there?

There are so, so many ways that network scientists can simulate "contagions"! I picked the simplest one, for educational purposes. But here's other ways you could do it:

Contagions with Randomness. Being "exposed" to a contagion doesn't guarantee you'll be infected, it only makes it more likely.

People have different contagion thresholds. My simulations pretend that everyone has the same threshold for binge-drinking (50%) or volunteering (25%) or misinformation (0%). Of course, that's not true in real life, and you could make your sim reflect that.

An ecology of contagions. What if there were multiple contagions, with different thresholds? For example, a simple "madness" contagion and a complex "wisdom" contagion. If someone's infected with madness, can they still be infected with wisdom? Or vice versa? Can someone be infected with both?

Contagions that mutate and evolve. Ideas don't pass perfectly from one person to another the way a virus does. Like a game of Telephone, the message gets mutated with each re-telling — and sometimes the mutant will be more infectious than the original! So, over time, ideas "evolve" to be more catchy, copy-able, contagious.

I wanna learn more! What else can I read and/or play?

This explorable explanation was just a springboard for your curiosity, so you can dive deeper into a vast pool of knowledge! Here's more stuff on networks or social systems:

Book: Connected by Nicholas Christakis and James Fowler (2009). An accessible tour of how our networks affect our lives, for good or ill. Here's an excerpt: Preface & Chapter 1

Interactive: The Evolution of Trust by Nicky Case (me) (2017). A game about the game theory of how cooperation is built... or destroyed.

Interactive: Parable of the Polygons by Vi Hart and Nicky Case (also me) (2014). A story about how harmless choices can create a harmful world.

Or, if you just want to see a whole gallery of interactive edu-things, here's Explorable Explanations, a hub for learning through play!

“presque tous les étudiants d'[université] ont rapporté que leurs amis buvaient plus qu'eux”

“Biases in the perception of drinking norms among college students” par Baer et al (1991)

l'“illusion de la majorité”

“The Majority Illusion in Social Networks” par Lerman et al (2016).
Lié: le paradoxe de l'amitié.

"Il y a une grande preuve statistique que fumer, la santé, la joie, les motifs de vote, et les niveaux de coopération sont tous "contagieux"

Par l'excellent et accessible à tous, Connected (en, 2009) de Nicholas Christakis et James Fowler's

"et même des preuves que les suicides sont [contagieux] également"

“Suicide Contagion and the Reporting of Suicide: Recommendations from a National Workshop” par O'Carroll et al (1994), soutenu par le Centre pour le Contrôle et la Prévention des Maladies (CDC).

"et même des preuves que les fusillades sont [contagieuses] également"

“Contagion in Mass Killings and School Shootings” par Towers et al (2015).

Voir également: la campagne Don't Name Them (ne les nommez pas), qui demande aux media de NE PAS diffuser les noms des auteurs de massacres, de leurs manifestes ou le contenu de leurs réseaux sociaux. Cela répand la contagion. A la place, les media devraient parler des victimes, des premiers secours, des héros civils et de la communauté qui fait son deuil.

“Les institutions financières mondiales se sont pris dans une telle cascade en 2008.”

“Lemmings of Wall Street” par Cass Sunstein est une lecture rapide, non technique. Publiée en Octobre 2008, juste au début du krack.

“la théorie des contagion complexes.”

“Threshold Models of Collective Behavior” par Granovetter (1978) est la première fois, à ma connaissance, où quelqu'un a décrit un modèle de "contagion complexe". (même s'il n'a pas utilisé ce nom en particulier)

“Evidence for complex contagion models of social contagion from observational data” par Sprague & House (2017) montre que les contagions complexes existent bien. (au moins, dans les données de media sociaux qu'ils ont regardé)

Enfin, “Universal behavior in a generalized model of contagion” par Dodds & Watts (2004) propose un modèle qui unifie tout type de contagions: simple et complexes, biologiques and sociales !

"l'oppossum a 13 mamelles"

arrangé en un anneau de 12 mamelles, plus une au milieu

“effet de groupe”

Cette phrase à la Orwell nous vien d'Irving L. Janis in 1971. Dans son article original, Janis investigue de cas d'effet de groupe, en liste les causes, et — merci — des remèdes possibles.

“bonding and bridging social capital”

These two types of social capital — "bonding" and "bridging" — were named by Robert Putnam in his insightful 2000 book, Bowling Alone. His discovery: across almost all empircal measures of social connectiveness, Americans are more alone than ever. Golly.

“bridging social capital has a sweet spot”

“The Strength of Weak Ties” by Granovetter (1973) showed that connections across groups helps spread simple contagions (like information), but “Complex Contagions and the Weakness of Long Ties” by Centola & Macy (2007) showed that connections across groups may not help complex contagions, and it fact, can hurt their spread!

“the small world network”

The idea of the "small world" was popularized by Travers & Milgram's 1969 experiment, which showed that, on average, any two random people in the United States were just six friendships apart — "six degrees of separation"!

The small-world network got more mathematical meat on its bones with “Collective dynamics of small-world networks” by Watts & Strogatz (1998), which proposed an algorithm for creating networks with both low average path length (low degree of separation) and high clustering (friends have lots of mutual friends) — that is, a network that hits the sweet spot!

You can also play with the visual, interactive adaptation of that paper by Bret Victor (2011).

“[small world networks] describe how our neurons are connected”

“Small-world brain networks” by Bassett & Bullmore (2006).

“[small world networks] give rise to collective creativity”

“Collaboration and Creativity: The Small World Problem” by Uzzi & Spiro (2005). This paper analyzed the social network of the Broadway scene over time, and discovered that, yup, the network's most creative when it's a "small world" network!

“[small world networks] give rise to collective problem-solving”

See “Social Physics” by MIT Professor Alex "Sandy" Pentland (2014) for a data-based approach to collective intelligence.

“[small world networks] helped John F. Kennedy (barely) avoid nuclear war!”

Besides the NASA Challenger explosion, the most notorious example of groupthink was the Bay of Pigs fiasco. In 1961, US President John F. Kennedy and his team of advisors thought — for some reason — it would be a good idea to secretly invade Cuba and overthrow Fidel Castro. They failed. Actually, worse than failed: it led to the Cuban Missile Crisis of 1962, the closest the world had ever been to full-scale nuclear war.

Yup, JFK really screwed up on that one.

But, having learnt some hard lessons from the Bay of Pigs fiasco, JFK re-organized his team to avoid groupthink. Among many things, he: 1) actively encouraged people to voice criticism, thus lowering the "contagion threshold" for alternate ideas. And 2) he broke his team up into sub-groups before reconvening, which gave their group a "small world network"-like design! Together, this arrangement allowed for a healthy diversity of opinion, but without being too fractured — a wisdom of crowds.

And so, with the same individuals who decided the Bay of Pigs, but re-arranged collectively to decide on the Cuban Missile Crisis... JFK's team was able to reach a peaceful agreement with Soviet leader Nikita Khrushchev. The Soviets would remove their missiles from Cuba, and in return, the US would promise not to invade Cuba again. (and also agreed, in secret, to remove the US missiles from Turkey)

And that's the story of how all of humanity almost died. But a small world network saved the day! Sort of.

You can read more about this on Harvard Business Review, or from the original article on groupthink.

“we influence [...] our friends' friends' friends!”

Again, from Nicholas Christakis and James Fowler's wonderful book, Connected (2009).

“be skeptical of ideas that flatter you”

yes, including the ideas in this explorable explanation.

★ Sandbox Mode ★

The keyboard shortcuts (1, 2, space, delete) work in all the puzzles, not just Sandbox Mode! Seriously, you can go back to a different chapter, and edit the simulation right there. In fact, that's how I created all these puzzles. Have fun!