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La
SAGESSE et/ou FOLIE
des
FOULES
Par nicky case • Traduit par @clemkeirua • original en anglais
chargement... C'est parti !


Sir Isaac Newton était plutôt sûr d'être un
malin. Après tout, après l'invention du calcul différentiel
et de la théorie de la gravité, il devrait être assez intelligent pour
des investissements financiers, non ? Hé bien, pour faire court, il a
perdu $4,600,000 (en dollars d'aujourd'hui) dans la folie spéculative
nationale appellée la Bulle de la Mer du Sud de 1720.

Comme il l'a dit ensuite: “Je peux calculer le mouvement des
corps célestes, mais pas la folie du peuple.”
oui, dommage
Bien sûr, ce n'est pas la seule
fois où les marchés, institutions, ou
des démocraties se sont détraquées — la folie des
foules. Et pourtant, au moment où on perd foi en l'humanité,
on trouve des gens qui s'organisent pour se porter secours
lors des ouragans, des communautés qui trouvent des solutions,
des gens qui combattent pour un monde meilleur — la sagesse des foules !
Pourquoi certaines foules sont folles, d'autres sages ? Aucune théorie
ne peut tout expliquer, mais je pense qu'un nouveau champ d'étude
la science des réseaux, peut nous guider ! Son idée centrale:
pour comprendre les foules, il ne faut pas regarder les
individus, mais... ...leurs connexions.
Dessinons un réseau ! Chaque lien represente une amitié entre deux personnes : dessinez pour connecter coupez pour    déconnecter quand vous avez fini de gribouiller et jouer, on continue
Les connexions sociales servent à bien plus qu'à faire de jolies images. Les gens se tournent vers leurs connexions sociales pour comprendre leur monde. Par exemple, les gens regardent leurs pairs pour savoir quel % de leurs amis (sans se compter eux) sont, disons, de gros buveurs. Dessinez/effacez des connexions, et regardez ce qui arrive!
cool, j'ai compris Cependant, les réseaus peuvent tromper les gens. Comme la Terre peut sembler plate car on est dessus, des gens peuvent se faire une image fausse de la société car ils en font partie.
Notes optionnelles bonus ! ↑
↓ liens et références

Par exemple, une étude de 1991 a montré que “presque tous les étudiants d'[université] ont rapporté que leurs amis buvaient plus qu'eux” Mais cela parait impossible ! Comment cela se peut-il ? Hé bien, vous allez inventer la réponse vous même, en dessinant un réseau. Il est temps de... TROMPER TOUT LE MONDE
PUZZLE TIME!
Fais croire à tout le monde que la majorité de leurs amis (seuil à 50%) sont de gros buveurs (même s'il y a deux fois moins de gros buveurs !)
VICTIMES: parmi 9 personnes Félicitations ! Vous avez fait croire chez un groupe d'étudiants à la prévalence d'une norme sociale incroyablement malsaine ! Bien joué ! ...euh. merci ? Ce que vous venait de créer s'appelle l'Illusion de la majorité, qui explique également pourquoi les gens pensent que leurs idées politique fait consensus, ou pourquoi l'extrémisme semble plus courant qu'il ne l'est. Folie. Mais les gens n'observent pas simplement passivement les idées et comportements des autres: ils les copient activement. Nous allons donc maintenant regarder ce qu'on appelle... les “Contagions!”
Oublions un moment cette histoire de "seuil". Dessous: nous avons une personne avec une information. Une fausse info, une "fake news" comme on dit. Et tous les jours, cette personne répand la rumeur, comme un virus, à ses amis. Qui la répandent à leur tour à leurs amis. Et ainsi de suite.
Démarrez la simulation!
(p.s: pas de dessin quand la simulation tourne)
Note: malgré le nom négatif, les "contagions" peuvent être bonnes ou mauvaises (ou neutres, ou ambigues). Il y a une grande preuve statistique que fumer, la santé, la joie, les motifs de vote, et les niveaux de coopération sont tous "contagieux" -- et même des preuves que les suicides et les fusillades en sont également. c'est déprimant
En effet. Peu importe, PUZZLE TIME!
Dessinez un réseau & lancez la simulation, afin que tout le monde soit infecté par la "contagion".
(nouvelle règle: vous ne pouvez pas couper les connexions épaisses)
fan-tas-tique !
Cette folie qui se répand s'appelle une "cascade d'information". Mr. Newton s'est pris dans une telle cascade en 1720. Les institutions financières mondiales se sont pris dans une telle cascade en 2008.

Cependant: cette simulation est fausse. La plupart des idées ne se répandent pas comme des virus. Pour beaucoup de croyances et de comportement, il faut être exposé à la contagion plus d'une fois pour être "infecté". Donc, les chercheurs en réseaux ont trouvé une meilleure nouvelle manière de décrire comment les idées et comportement se répandent, ils l'appellent... “Les contagions complexes!”
Reprenons les "seuils" et l'exemple des gros buveurs ! Quand vous y avez joué la première fois, les gens ne changeaient pas leur comportement.

Maintenant, simulons ce qui arrive quand les gens commencent à boire quand plus de 50% de leurs amis boivent ! Avant de démarrer, essayez de deviner ce qui devrait arriver.

Maintenant, démarrez la simulation, et regardez ce qui arrive vraiment !
Contrairement à la précédente contagion des fausses rumeurs , cette contagion n'atteint pas tout le monde ! Les premières personnes ont été "infectées", car bien qu'elles n'aient été qu'à un gros buveur, celui-ci représente 50% de leurs amis (oui, ils sont solitaires). Par contre, la personne à la fin de la chaîne n'a pas été "infectée", car bien qu'elle ait été exposée à un ami gros buveur, il y a moins de 50% de gros buveurs parmi ses amis.
Ce % relatif d'amis "infectés" est important. C'est la différence entre la théorie des contagions complexes, et notre théorie naïve des contagions simples qui se répandent comme des virus. (on peut dire que les "contagions simples" sont juste des contagions avec un seuil à 0%)
Cependant, les contagions ne sont pas nécessairement mauvaises — assez de folie des foules, pourquoi pas... ...la sagesse des foules ?
Ici, nous avons un volontaire pour... je ne sais pas, sauver des gens lors d'un ouragan, offrir des cours à des élèves en difficulté du quartier, ou quelques chose de cool de ce genre. L'idée, c'est que c'est une "bonne" contagion complexe. Cette fois-ci, cependant, disons que le seuil est seulement de 25% — Les gens veulent se porter volontaires, mais seulement si 25% ou plus de leurs amis le font égalemetn. Hé, la bonne volonté a besoin d'un peu d'encouragment social. Hey, goodwill needs a bit of social encouragement.

← "Infectez" tout le monde avec des bonnes vibrations !
NOTE: faire du bénévolat est seulement une des nombreuses contagions complexes ! Il y a également: les résultats de vote, les habitudes de vie, défier ses croyances, prendre le temps de comprendre un problème profondément — tout ce qui a besoin de plus qu'une "exposition". Les contagions complexes ne sont pas nécessairement sages, mais être sage est une contagion complexe.
(Du coup, que serait une contagion simple dans la vie réelle ? Souvent des anecdotes, comme, "l'oppossum a 13 mamelles") Pour vraiment montrer la puissance et l'étrangeté des contagions complexes, revisitons... ...un puzzle précédent
Vous vous en souvenez ? Cette fois-ci, avec une contagion complexe, ce sera un peu plus dur...
Essayez d'"infecter" tout le monde de sagesse complexe !
(Appuyez sur 'Démarrer' et essayez autant de solutions que vous voulez) BON SANG
Bon, vous vous dites peut-être qu'il suffit d'ajouter des connexions pour répandre une contagion, "complexe" ou "simple", bonne ou mauvaise, sage ou folle. Mais en est-il ainsi ? Hé bien, revisitons... ...un autre puzzle précédent
Si vous appuyez sur "Démarrer", la contagion complexe va toucher tout le monde. Pas de surprise. Cette fois-ci, faisons le contraire de tout ce que nous avons fait avant: dessine un réseau qui empêche la contagion d'atteindre tout le monde !
Vous voyez ? Bien qu'un nombre plus important de connexions va toujours aider à répandre des idées simples, cela peut gêner le développement d'idées complexes ! (ça fait se poser des questions au sujet d'Internet, hein ?) Et ce n'est pas jsute un problème théorique. Cela peut être une question de vie... ...ou de mort.
Les gens à la NASA sont intelligents. Je veux dire, ils ont utilisé les théories de Newton pour nous envoyer sur la Lune. Pourtant, en 1986, malgré les avertissements des ingénieurs, ils ont lancé Challenger, qui a explosé et tué 7 personnes. La raison: il faisait trop froid ce jour là.
En fait, les managers ont ignoré les avertissements des ingénieurs. Pourquoi ? à cause de l'effet de groupe. Quand un groupe est trop uni (cela tend à être le cas au sommet des institutions), il résiste aux idées complexes qui mettent en péril leurs croyances ou leur égo.
C'est comme ça que les institutions tombent dans la folie des foules. Mais comment en "concevoir" qui exploitent la sagesse des foules ? En deux mots: liens & ponts
← Pas assez de connexions, et une idée ne peut pas se propager.
Trop de connexions, et l'effet de groupe apparaît.
Dessinez un groupe qui est dans le juste milieu: suffisament connecté pour répandre une idée complexe!
Facile ! Le nombre de connexions dans un groupe est appelé cpital social de relations. Qu'en est-il des connexions... ...entre groupes ? Comme vous l'avez peut-être deviné, le nombre de connexions entre des groupes s'appelle le capital social de ponts. C'est important, car cela aide les groupes à sortir de leurs caisses de raisonnance !
Construisez un pont, pour "infecter" tout le monde de sagesse complexe:
Comme pour les liens, Il y a un juste milieu pour les ponts, aussi. (extra challenge: essayez de dessiner un pont si épais que la contagion complexe ne puisse pas passer à travers!) Maintenant que nous savons comment "concevoir" des connexions à l'intérieur et entre des groupes, faisons... ...LES DEUX en même temps! PUZZLE FINAL !
Dessinez des connexions à l'intérieur de groupes (liens) et entre des groupes (ponts) pour répandre la sagesse à toute la foule:
Félicitations, vous venez de dessiner un type très spécial de réseau! Les réseaux avec un équilibre juste entre liens et ponts sont profondément importants, et ils sont appelés... “réseaux petits mondes”
"Unité sans uniformité". "Diversité sans division". "E Pluribus Unum: de plusieurs, un".
Peu importe comment c'est formulé, les gens à travers les époques et les cultures arrivent souvent à la même sagesse: une société saine nécessite un équilibre de liens à l'intérieur de groupes et de ponts entre des groupes. C'est à dire:
Pas ceci...
(car les idées ne peuvent pas se répandre)
ni cela...
(car l'effet de groupe s'y manifesterait)
...mais CECI: Les scientifiques des réseaux ont maintenant une définition mathématique pour cette sagesse ancienne: le réseau petit monde. Ce mélange optimal de liens+ponts décrit comment nos neurones sont connectés, encourage la créativité collective et la résolution de problèmes, et a même une fois aidé (à peine) le président américain John F. Kennedy à éviter une guerre nucléaire! Donc, oui, les petits mondes sont importants. ok, récapitulons...
(pst... vous voulez connaître un secret ?) Contagion: simple complexe Couleur de contagion : Choisis un outil... Dessine un réseau Ajoute quelqu'un Ajoute un "Infecté" Déplace quelqu'un Supprime quelqu'un TOUT EFFACER (...ou, utilise les raccourcis clavier !) [1]: Ajoute quelqu'un     [2]: Ajoute un "Infecté"
[Space]: Déplace     [Backspace]: Supprime
EN CONCLUSION: tout est question de...
Contagions & Connections
Contagions: Comme les neurones et les signaux dans le cerveau, les gens transmettent des croyances & des comportements dans la société. On influence nos amis, les amis de nos amis, et même les amis des amis de nos amis ! (“sois le changement que tu veux voir dans le monde” etc etc)...
Connections: Pas assez de liens et les idées complexes ne peuvent se répandre. Trop de liens et les idées complexes sont écrasées par l'effet de groupe. L'astuce, c'est de construire un petit réseau monde, le mélange optimal de liens et de ponts: e pluribus unum.
(tu veux faire ta propre simulation ? teste le monde Sandbox, en cliquant sur le bouton (★) dessous !)
Qu'en est-il de la question du tout début : Pourquoi certains foules deviennent...
...sages et/ou folles ?
De Newton à la NASA à la
science des réseaux, on a dit beaucoup
aujourd'hui. En résumé, la folie des foules
n'est pas nécessairement due à des individus, mais à
comment on est piégé dans la toile collante d'un réseau.
Mais on doit PAS négliger sa responsabilité personnelle,
car nous sommes aussi acteurs de cette toile.
Donc, pour améliorer vos contagions : soyez sceptique des idées qui vous flattent, prenez le temps de comprendre les idées complexes.
Et, pour améliorer vos connections: créez des liens avec des gens aux idées proches, mais aussi au dela des fossés culturels et politiques.
On peut tisser une toile sage. C'est plus dur que
gribouiller des lignes sur un écran... ...mais ça vaut vraiment le coup.
“Les grands triomphes et tragédies de l'histoire sont causés, non par des gens fondamentallement bon ou mauvais, mais par des gens qui sont fondamentallement des gens"
~ Neil Gaiman & Terry Pratchett
<3
créé par
NICKY CASE
jouer à mes autres trucs

beaucoup d'amours et de remerciements à
MES SUPPORTERS PATREON
voir les noms & dessins des supporters · voir les testeurs
Aidez moi à faire plus de choses comme ça <3

♫ musique "Friends 2018" & "Friends 2068" par Komiku
</> Crowds est complètement open source

VICTOIRE Démarrer la simulation Réessayer Traductions par les fans : Quoi, il n'y a pas de traductions par les fans!? (ajoutez la votre !)

Une réponse rapide au The Wisdom of Crowds de James Surowiecki

Tout d'abord, je ne rejette pas complètement ce livre. C'est un bon livre, et Surowiecki essayait de traier la même question que moi : “pourquoi certains foules deviennent folles, et d'autres sages ?”

La réponse de Surowiecki: les foules peuvent prendre des bonnes décisions quand tout le monde est aussi indépendant que possible. Il raconte l'histoire d'un fête de village, où les habitants de la ville sont invités à deviner le poids d'un boeuf. Etonnamment, la moyenne de toutes les estimations était meilleur que chacune des estimations. Mais, voici le truc: les gens devaient deviner indépendament des autres. Sinon, ils seraient influencés par des estimations antérieures incorrectes, et la réponse moyenne serait fortement biaisée.

Mais... je ne crois pas que "rendre tout le monde aussi indépendant que possible" soit la réponse complète. Même les génies, que l'on caractèrise à tord comme les penseurs les plus indépendants, sont profondément influencés par les autres. Comme le disait sir Isaac Newton, “Si c'est vu plus loin, c'est car je reposais sur les épaules de géants”

Donc, quelle idée est correcte ? Est ce que la sagesse vient de penser par soi même, ou de penser avec les autres ? La réponse est : "oui".

C'est ce que j'essaie d'expliquer dans cette explication explorable : il faut trouver l'équilibre entre indépendance et interdépendance — c'est ce qui nous permet de devenir une foule sage.

Quels autres types de connections existent ?

Par souci de simplicité, mes simulations prétendent que les gens sont seulement reliés par leurs amitiés, et que les amitiés sont égales. Mais les scientifiques des réseaux considère d'autres manière d'être reliés, comme par exemple :

Les liens directionnels. Alice est le chef de Bob, mais Bob n'est pas le chef d'Alice. Carole est la mère de Dave, mais Dave n'a pas d'autorité sur Carole. "Chef" & "père/mère" sont des relations directionnelles : la relation va seulement dans un sens. Au contraire, l'"amitié" est une relation bidirectionnelle : la relation va dans les deux sens (enfin, on espère).

Weighted connections. Elinor and Frankie are mere acquaintances. George and Harry are Best Friends Forever. Even though there's a "friendship" connection in both cases, the second one is stronger. We say that these two connections have different "weights".

Just remember: all these simulations are wrong. The same way any map is "wrong". You see the map on the left? Buildings aren't gray featureless blocks! Words don't float above the city! However, maps are useful not despite being simplified, but because they're simplified. Same goes for simulations, or any scientific theory. Of course they're "wrong" — that's what makes them useful.

What other kinds of contagions are there?

There are so, so many ways that network scientists can simulate "contagions"! I picked the simplest one, for educational purposes. But here's other ways you could do it:

Contagions with Randomness. Being "exposed" to a contagion doesn't guarantee you'll be infected, it only makes it more likely.

People have different contagion thresholds. My simulations pretend that everyone has the same threshold for binge-drinking (50%) or volunteering (25%) or misinformation (0%). Of course, that's not true in real life, and you could make your sim reflect that.

An ecology of contagions. What if there were multiple contagions, with different thresholds? For example, a simple "madness" contagion and a complex "wisdom" contagion. If someone's infected with madness, can they still be infected with wisdom? Or vice versa? Can someone be infected with both?

Contagions that mutate and evolve. Ideas don't pass perfectly from one person to another the way a virus does. Like a game of Telephone, the message gets mutated with each re-telling — and sometimes the mutant will be more infectious than the original! So, over time, ideas "evolve" to be more catchy, copy-able, contagious.

I wanna learn more! What else can I read and/or play?

This explorable explanation was just a springboard for your curiosity, so you can dive deeper into a vast pool of knowledge! Here's more stuff on networks or social systems:

Book: Connected by Nicholas Christakis and James Fowler (2009). An accessible tour of how our networks affect our lives, for good or ill. Here's an excerpt: Preface & Chapter 1

Interactive: The Evolution of Trust by Nicky Case (me) (2017). A game about the game theory of how cooperation is built... or destroyed.

Interactive: Parable of the Polygons by Vi Hart and Nicky Case (also me) (2014). A story about how harmless choices can create a harmful world.

Or, if you just want to see a whole gallery of interactive edu-things, here's Explorable Explanations, a hub for learning through play!

“presque tous les étudiants d'[université] ont rapporté que leurs amis buvaient plus qu'eux”

“Biases in the perception of drinking norms among college students” par Baer et al (1991)

l'“illusion de la majorité”

“The Majority Illusion in Social Networks” par Lerman et al (2016).
Lié: le paradoxe de l'amitié.

"Il y a une grande preuve statistique que fumer, la santé, la joie, les motifs de vote, et les niveaux de coopération sont tous "contagieux"

Par l'excellent et accessible à tous, Connected (en, 2009) de Nicholas Christakis et James Fowler's

"et même des preuves que les suicides sont [contagieux] également"

“Suicide Contagion and the Reporting of Suicide: Recommendations from a National Workshop” par O'Carroll et al (1994), soutenu par le Centre pour le Contrôle et la Prévention des Maladies (CDC).

"et même des preuves que les fusillades sont [contagieuses] également"

“Contagion in Mass Killings and School Shootings” par Towers et al (2015).

Voir également: la campagne Don't Name Them (ne les nommez pas), qui demande aux media de NE PAS diffuser les noms des auteurs de massacres, de leurs manifestes ou le contenu de leurs réseaux sociaux. Cela répand la contagion. A la place, les media devraient parler des victimes, des premiers secours, des héros civils et de la communauté qui fait son deuil.

“Les institutions financières mondiales se sont pris dans une telle cascade en 2008.”

“Lemmings of Wall Street” par Cass Sunstein est une lecture rapide, non technique. Publiée en Octobre 2008, juste au début du krack.

“la théorie des contagion complexes.”

“Threshold Models of Collective Behavior” par Granovetter (1978) est la première fois, à ma connaissance, où quelqu'un a décrit un modèle de "contagion complexe". (même s'il n'a pas utilisé ce nom en particulier)

“Evidence for complex contagion models of social contagion from observational data” par Sprague & House (2017) montre que les contagions complexes existent bien. (au moins, dans les données de media sociaux qu'ils ont regardé)

Enfin, “Universal behavior in a generalized model of contagion” par Dodds & Watts (2004) propose un modèle qui unifie tout type de contagions: simple et complexes, biologiques and sociales !

"l'oppossum a 13 mamelles"

arrangé en un anneau de 12 mamelles, plus une au milieu

“effet de groupe”

Cette phrase à la Orwell nous vient d'Irving L. Janis in 1971. Dans son article original, Janis investigue des cas d'effet de groupe, en liste les causes, et — merci — des remèdes possibles.

“capital social de liens et ponts”

Ces deux types de capitaux sociaux — "liens" et "ponts" — ont été nommé par Robert Putnam dans sont livre clairvoyant de 2000, Bowling Alone. Sa découverte : à travers presque toutes les mesures empiriques de connectivité sociale, les américains sont plus seuls que jamais. Mince alors.

“il faut aussi trouver un équilibre pour les ponts”

“The Strength of Weak Ties” par Granovetter (1973) a montré que les liens à travers les groupes aident à répandre de simples contagions (comme les informations) mais “Complex Contagions and the Weakness of Long Ties” par Centola & Macy (2007) a montré que les liens entre les groupes peuvent ne pas aider à répandre les contagions complexes, et en fait, gêner leur développement !

“le réseau petit monde”

L'idée d'un "petit monde" a été popularisée par l'expérience de Travers & Milgram en 1969, qui a montré qu'en moyenne, deux personnes choisies au hasard aux Etats-Unis sont séparées par six amis — "six degrés de separation" !

Le réseau petit monde s'est étoffé mathématiquement avec “Collective dynamics of small-world networks” par Watts & Strogatz (1998), qui ont proposé un algorithme pour créer des réseaux avec à la fois des faibles longueurs de chemin (de petits degrés de séparation) et un fort taux d'amas (les amis ont beaucoup d'amis mutuels) — c'est à dire, le réseau a atteint son juste milieu !

Vous pouvez également jouer avec l'adaptation visuelle intéractive de ce papier par Bret Victor (2011).

“[les réseaux petit monde] décrivent comment nos neurons sont connectés”

“Small-world brain networks” par Bassett & Bullmore (2006).

“[les réseaux petit monde] encouragent la créativité collective”

“Collaboration and Creativity: The Small World Problem” par Uzzi & Spiro (2005). Ce papier a analysé le réseau social de la scène de Broadway à travers le temps, et a découvert, que, ouais, le réseau est le plus créatif lorsqu'il est un "petit monde" !

“[les réseaux petit monde] encouragent la résolution de problèmes”

Voir “Social Physics” par MIT Professor Alex "Sandy" Pentland (2014) pour une approche basée sur les données de l'intelligence collective.

“[les réseaux petit monde] ont aidé une fois le président américain John F. Kennedy à (presque) éviter la guerre nucléaire”

En plus de l'explosion de Challenger, l'exemple le plus notable d'effet de groupe est le fiasco de la baie des cochons. En 1961, le président américain Kennedy et son équipe de conseillers pensaient — pour une raison ou une autre — que ce serait une bonne idée d'envahir secrètement Cuba et renverser Fidel Castro. Ils ont échoué. En fait, c'est pire : cela a mené à la crise des missiles cubains en 1962, le plus proche dont le monde a été d'une guerre nucléaire globale.

Ouais, JFK s'est bien planté sur celle là.

Mais, ayant appris quelques trucs lors du fiasco de la baie des cochons, JFK a réorganisé son équipe pour éviter l'effet de groupe. Il a notamment: 1) activement encouragé les gens à fournir des critiques, ce qui a réduit le "seuil de contagion" pour des idées alternatives Et 2) il a découpé sont équipe en des sous-groupes avant de le rassembler, ce qui a donné à leur groupe un design proche des "réseaux petit monde" ! Cet arrangement a permis une diversité d'opinion plus saine, sans qu'elle soit trop fracturée — une sagesse des foules.

Et donc, avec les mêmes individus qui avaient précédemment décidé de la Baie des cochons, mais réarrangée collectivement pour décider de la crise des missiles cubains... l'équipe de JFK a pu atteindre un accord de paie avec le leader soviétique Nikita Khrushchev. Les russes devaient enlever leurs missiles de Cuba, et en échange, les américains devaient promettre de ne pas envahir Cuba à nouveau. (et aussi, en secret, enlever les missiles américains de Turquie)

C'est l'histoire de comment l'humanité a presque failli s'éteindre. Mais un réseau petit monde a tout sauvé ! En quelque sorte.

Vous pouvez en lire plus dans Harvard Business Review, ou depuis l'article original sur l'effet de groupe.

“on influence [...] les amis des amis de nos amis !”

A nouveau, du fantastique livre de Nicholas Christakis et James Fowler, Connected (2009).

“soyez sceptique des idées qui vous flattent”

oui, y compris les idées dans cette explication explorable.

★ Mode Sandbox ★

Les raccourcis clavier (1, 2, espace, effacer) marchent dans tous les puzzles, pas juste le monde bac à sable ! Sérieusement, vous pouvez retourner dans un chapitre différent, et y éditer la simulation sur place. En fait, c'est comme ça que j'ai créé tous ces puzzles. Amusez vous bien !